Temps à l’abri après explosion nucléaire : guide de survie
Notre monde est fragile et la menace nucléaire reste bien réelle. Que ce soit une guerre ou un accident dans une centrale, une explosion nucléaire est le cauchemar ultime des survivalistes. Je me demande souvent combien de temps il faudrait rester planqué pour survivre, pas vous ? Les heures qui suivent l’explosion sont vitales – chaque décision peut vous sauver ou vous condamner. Ce guide vous donne les bases pour maximiser vos chances face à l’apocalypse nucléaire, sans le blabla habituel mais avec des infos qui pourraient sauver votre peau.
Est-il prudent de prendre une douche après une explosion nucléaire ?
Surprenant mais vrai : vous DEVEZ prendre une douche après avoir été exposé aux retombées. C’est pas juste conseillé, c’est essentiel… à condition de le faire correctement.
Recommandations pour la décontamination personnelle
Si vous étiez dehors pendant le champignon atomique, votre corps est probablement couvert de particules radioactives invisibles. Ces saletés microscopiques vous grillent littéralement tant qu’elles restent sur vous.
Voici ce qu’il faut faire :
- Arrachez vos fringues dès que vous êtes à l’abri
- Mettez-les dans un sac plastique bien fermé et placez-le loin
- Enlevez doucement toutes les particules visibles avant de vous doucher
- Lavez tout votre corps, insistez sur les cheveux et les plis (aisselles, parties intimes)
- Ne remettez jamais des vêtements potentiellement contaminés
Selon le CDC américain, une bonne décontamination peut éliminer jusqu’à 90% des saloperies radioactives externes. Pas mal pour une simple douche !
Procédure correcte pour une douche après exposition
Oubliez vos habitudes sous la douche – là on parle d’un protocole précis pour sauver votre peau :
- Eau tiède uniquement, jamais chaude (ça ouvrirait les pores)
- Commencez par le haut : cheveux et visage d’abord
- Utilisez beaucoup de savon doux (pas de trucs abrasifs)
- Frottez délicatement sans irriter la peau
- Rincez abondamment et recommencez
- Séchez-vous en tapotant avec une serviette propre
L’eau emporte les particules radioactive et les dilue. Faut se doucher vite – idéalement dans les 10 minutes après contamination. Plus vous attendez, plus ces cochonneries s’incrustent dans votre peau.
Précautions nécessaires pour protéger la peau
Votre peau est votre première ligne de défense contre les radiations. Traitez-la comme votre meilleur ami :
- Ne frottez pas comme un fou, ça crée des microcoupures
- Pas de brosses ou d’éponges rugueuses
- Évitez l’alcool sur la peau qui pourrait l’affaiblir
- Hydratez après décontamination
- Surveillez l’apparition de rougeurs bizarres
Attention aux zones sensibles comme les yeux ou les plaies ! Rincez-les simplement à l’eau claire sans savon. Si vous avez des coupures, couvrez-les avec un pansement étanche après nettoyage. Votre peau, c’est sacré dans ce scénario.
Où est-il possible de s’abriter en cas d’attaque nucléaire ?
Types d’abris efficaces contre les radiations
Tous les abris ne se valent pas face à l’apocalypse nucléaire. Leur efficacité varie selon leur structure et les matériaux. Voici mon classement des meilleurs planques, du top au flop :
- Abris anti-atomiques dédiés : Le nec plus ultra, conçus spécialement pour ça
- Caves et sous-sols profonds : Excellente protection grâce à la terre au-dessus
- Bâtiments en béton armé : Parkings souterrains ou bâtiments gouvernementaux
- Métro et tunnels : Super protection s’ils sont bien profonds
- Construction en brique ou pierre : Protection moyenne mais mieux que rien
- Maisons normales : Protection faible mais toujours mieux que dehors
Un principe crucial : plus y’a de masse entre vous et l’extérieur, mieux c’est. Le centre d’un grand bâtiment loin des murs et du toit est idéal. Oubliez ces films où les gens se cachent dans des frigos – ça marche pas en vrai !
Caractéristiques d’un bon abri anti-nucléaire
Un abri qui vaut quelque chose contre les radiations doit avoir ces caractéristiques :
- Facteur de protection radiologique élevé, au moins 100
- Structure solide qui résiste au souffle
- Loin des cibles potentielles comme les bases militaires
- Étanchéité à l’air extérieur
- Filtration d’air ou possibilité d’en installer
- Accès à l’eau potable ou stockage possible
- Toilettes ou système pour les besoins
- Bonne isolation thermique
- Sortie de secours si possible
La profondeur est votre meilleure amie. Chaque mètre sous terre vous protège beaucoup plus. Un sous-sol à 3 mètres de profondeur peut être 5-10 fois plus sûr qu’un rez-de-chaussée. Si vous avez le choix entre plusieurs abris, allez toujours vers le plus profond.
Préparation de l’abri (ventilation, étanchéité)
Un abri mal préparé peut devenir votre tombeau. Voici comment rendre votre refuge fonctionnel :
- Bouchez toutes les ouvertures vers l’extérieur avec du scotch épais et des bâches
- Installez des filtres HEPA pour capturer les particules radioactives
- Créez un sas d’entrée pour la décontamination
- Divisez l’espace en zones « propres » et « sales »
- Stockez eau et bouffe dans des conteneurs hermétiques
- Prévoyez des toilettes chimiques ou sacs spéciaux
- Ayez une réserve d’énergie (piles, générateur)
La ventilation est un vrai casse-tête : faut être étanche contre les particules tout en renouvelant l’air pour pas s’asphyxier. Dans les abris improvisés, vous devrez peut-être ventiler manuellement par moments. C’est un équilibre délicat entre se protéger des radiations et ne pas s’étouffer.
Matériaux protecteurs contre les radiations
La protection contre les radiations dépend de l’épaisseur et de la densité des matériaux. Voici leur efficacité relative :
Matériau | Épaisseur nécessaire pour réduire les radiations de 50% |
---|---|
Plomb | 1,3 cm |
Acier | 2,5 cm |
Béton | 6,6 cm |
Terre compactée | 9,1 cm |
Eau | 18 cm |
Bois | 29 cm |
En situation d’urgence, utilisez ce que vous trouvez : des livres empilés sur 30 cm, des matelas, des meubles lourds, des sacs de terre. Placez-les contre les murs extérieurs et au dessus du plafond si possible. Votre bibliothèque peut finalement vous sauver la vie – qui l’eût cru ?
Combien de temps dure le rayonnement nucléaire après une explosion ?
Différentes phases de radiation après une explosion
L’irradiation post-bombe se déroule en plusieurs phases, chacune avec ses propres dangers :
- Phase d’impulsion initiale (quelques secondes) : Flash mortel et rayons gamma directs
- Phase des retombées précoces (24-48 heures) : Grosses particules très radioactives près du point zéro
- Phase des retombées intermédiaires (3-14 jours) : Particules moyennes qui se répandent plus loin
- Phase des retombées tardives (2 semaines à quelques mois) : Fines particules sur de vastes zones
- Phase de contamination résiduelle (années à décennies) : Les isotopes à longue durée restent dans l’environnement
Le danger diminue très vite avec le temps et la distance. Une règle simple : si vous multipliez la distance par 7, les radiations sont divisées par 10. À 7 km de l’explosion, c’est 10 fois moins dangereux qu’à 1 km. La physique est votre amie !
La règle des 7 heures et la décroissance radioactive
La « règle des 7 » est géniale pour comprendre comment la radioactivité diminue :
- Après 7 heures, la radioactivité tombe à 1/10 du niveau initial
- Après 7×7 = 49 heures (environ 2 jours), elle tombe à 1/100
- Après 7×7×7 = 343 heures (environ 2 semaines), elle tombe à 1/1000
Cette règle montre pourquoi les deux premiers jours sont si dangereux. Après deux semaines, le niveau a tellement baissé que vous pourriez faire des sorties rapides dans certaines zones. C’est comme une courbe qui plonge très vite puis ralentit – les isotopes à vie courte se désintègrent rapidement.
Persistance des produits de fission à longue demi-vie
Bien que la radioactivité chute vite au début, certains isotopes restent longtemps à nous pourrir la vie :
Isotope | Demi-vie | Danger principal |
---|---|---|
Iode-131 | 8 jours | Cancer de la thyroïde |
Strontium-90 | 29 ans | Cancer des os (remplace le calcium) |
Césium-137 | 30 ans | Contamination des sols et aliments |
Plutonium-239 | 24 100 ans | Extrêmement toxique si inhalé |
Ces isotopes à longue durée sont vraiment flippants car ils contaminent la chaîne alimentaire. Le césium et le strontium se dissolvent dans l’eau, les plantes les absorbent, puis les animaux les mangent – et enfin nous les mangeons. Des zones comme Tchernobyl resteront contaminées pendant des siècles. Pas cool du tout.
Les premières 48 heures critiques après l’explosion
Dangers immédiats des retombées radioactives
Les 48 premières heures sont mortelles – l’exposition aux retombées peut vous tuer en quelques heures. Voici les dangers qui vous guettent :
- Irradiation externe : Les rayons gamma traversent vos vêtements et les murs fins
- Contamination interne : Inhaler ou avaler des poussières radioactives peut vous détruire de l’intérieur
- Brûlures radiologiques : Les particules sur votre peau causent des lésions comme des brûlures
- Syndrome d’irradiation aiguë : Nausées, vomissements, diarrhée puis défaillance des organes
Une dose de 1 Gray vous rend malade, 6 Gray vous tue sans soins intensifs. Près de l’impact, le taux peut dépasser plusieurs Gray par heure. C’est comme prendre des milliers de radios en même temps – votre corps n’a aucune chance.
Mesures de protection urgentes
Voici ce qu’il faut faire immédiatement :
- Foncez dans le bâtiment le plus solide dispo, idéalement sous terre
- Scellez toutes les ouvertures (fenêtres, portes, ventilations)
- Enlevez vos vêtements extérieurs potentiellement contaminés
- Douchez-vous selon les protocoles expliqués plus haut
- Ne buvez que de l’eau embouteillée ou filtrée
- Prenez de l’iode stable si disponible (selon instructions)
- Restez à l’écoute des médias pour les consignes
L’iode stable (comprimés d’iodure de potassium) marche seulement contre l’iode radioactif, pas les autres isotopes. Faut les prendre dans les 3-4 heures après l’exposition. Après c’est trop tard, votre thyroïde aura déjà absorbé la version radioactive.
Communication avec les autorités et réception d’informations
Dans ce bordel, l’info fiable vaut de l’or. Maximisez vos chances de rester informé :
- Ayez une radio à manivelle ou à piles
- Réglez-la sur les fréquences d’urgence (France Info 105.5 FM ou France Inter 87.8 FM)
- Économisez les batteries des téléphones
- Communiquez par SMS plutôt que par appels
- Signalez votre position aux autorités si possible
Les instructions varieront selon la direction des vents, l’intensité des retombées et votre distance de l’explosion. Sans info officielle, appliquez la règle de base : restez planqué au moins 14 jours. Mieux vaut s’ennuyer vivant que mourir par impatience.
Kit de survie essentiel pour un confinement prolongé
Eau et nourriture (quantités recommandées)
L’eau, c’est LA priorité. Sans eau, vous êtes mort en 3 jours, alors que sans nourriture vous tiendrez des semaines. Voici ce qu’il vous faut :
Ressource | Quantité par personne | Durée de conservation |
---|---|---|
Eau potable | 4 litres/jour (3L pour boire, 1L pour hygiène) | 6 mois à 1 an pour l’eau embouteillée |
Nourriture non périssable | 2000-2500 calories/jour | 1-5 ans selon le type |
Privilégiez :
- Conserves bien caloriques (viandes, légumineuses)
- Bouffe déshydratée (économise l’eau de préparation)
- Barres énergétiques et protéinées
- Fruits secs et noix
- Vitamines et compléments
N’oubliez pas les moyens de purifier l’eau (pastilles, filtres) et un réchaud avec combustible. Vos réserves d’eau prendront beaucoup de place, mais c’est non négociable. J’ai testé trois jours sans eau pendant une randonnée extrême – croyez-moi, vous ne voulez pas revivre ça pendant une apocalypse nucléaire.
Équipements de communication et d’information
Rester informé peut faire la différence entre vivre ou mourir. Votre kit doit contenir :
- Radio à manivelle et/ou à piles
- Piles de rechange en quantité
- Chargeurs solaires pour appareils électroniques
- Talkies-walkies pour parler à proximité
- Sifflet et miroir pour signaler
- Cartes papier de votre région
- Carnet et stylos
- Instructions imprimées sur la radioprotection
Protégez ces trucs électroniques des impulsions électromagnétiques dans des boîtes métalliques fermées. Un bon vieux Faraday DIY avec une boîte à biscuits en métal peut sauver votre radio quand tous les smartphones seront grillés.
Médicaments et matériel de premiers secours
Les hôpitaux seront soit détruits soit débordés. Votre kit médical doit inclure :
- Médicaments persos pour au moins 30 jours
- Antidouleurs (paracétamol, ibuprofène)
- Antibiotiques à large spectre (si dispo sur ordonnance)
- Antihistaminiques
- Anti-diarrhéiques
- Iodure de potassium
- Matériel de suture et antiseptiques
- Bandages, compresses stériles, sparadrap
- Gants médicaux, masques
- Ciseaux, pince à épiler, thermomètre
Un guide de premiers secours est essentiel quand Google sera mort. Si possible, ajoutez un dosimètre – savoir si vous prenez 0,1 ou 10 mSv/h change tout pour vos décisions. Certains survivalistes stockent des antibiotiques vétérinaires « au cas où », mais je ne recommande pas cette approche douteuse.
Articles d’hygiène et de décontamination
L’hygiène devient vitale en confinement prolongé. Négligez-la et vous mourrez d’infection bien avant les radiations :
- Savon antimicrobien et désinfectant
- Lingettes humides (pour économiser l’eau)
- Sacs poubelle costauds
- Brosses pour décontamination
- Dentifrice et brosses à dents
- Produits d’hygiène féminine
- PQ et mouchoirs
- Couches pour bébés si nécessaire
- Seau avec couvercle hermétique (toilettes d’urgence)
- Produit de décontamination spécifique si dispo
Sans produits spéciaux, eau et savon doux font l’affaire pour décontaminer. Évitez la Javel pure sur la peau – elle aggrave l’absorption des radiations. Et croyez-moi, après deux semaines sans douche avec 4 personnes dans un petit abri, ces lingettes vaudront leur pesant d’or.
Sortie progressive et mesures de protection à long terme
Conditions sécuritaires pour quitter l’abri
Ne sortez pas sur un coup de tête. Voici les conditions minimales :
- Feu vert des autorités pour votre zone
- Au moins 7-14 jours écoulés depuis l’explosion
- Pas de nouvelles explosions ni menaces
- Niveau de radiation extérieur sous 1 mSv/h
- Pas de pluie (qui ramène les particules)
Même avec ces conditions, limitez vos premières sorties à moins de 30 minutes. Couvrez-vous bien et portez un masque. À votre retour, décontaminez-vous comme si votre vie en dépendait – parce que c’est le cas. J’ai connu des preppers impatients qui simulaient des scénarios et sortaient toujours trop tôt. Dans un vrai cas, ça serait fatal.
Zones contaminées et niveaux d’exposition
La contamination après une explosion nucléaire ressemble à une mauvaise pizza – jamais uniforme. Elle varie selon :
- La distance de l’explosion
- La direction du vent
- Le relief
- Les pluies après l’explosion
- Le type d’explosion (air, sol ou sous-terre)
Les zones se classent par niveaux de danger :
Zone | Niveau de radiation | Recommandations |
---|---|---|
Zone d’exclusion | >100 mSv/h | Évacuation permanente |
Zone de contrôle strict | 10-100 mSv/h | Accès limité aux pros équipés |
Zone de précaution | 1-10 mSv/h | Passages brefs seulement |
Zone surveillée | 0,1-1 mSv/h | Activités limitées |
Zone de vigilance | <0,1 mSv/h | Vie possible avec contrôles |
Pour référence, l’exposition naturelle est d’environ 0,0001 mSv/h. Une dose de 1000 mSv vous rend très malade, et 6000 mSv vous tue sans soins intensifs. La radioactivité, c’est comme la tequila – la dose fait le poison.
Suivi médical et prévention des effets à long terme
Les radiations peuvent vous tuer des années après l’exposition. Un suivi médical est vital :
- Bilan sanguin complet tous les 3-6 mois la première année
- Vérification de la thyroïde (risque de cancer)
- Surveillance du foie et des reins
- Examens de peau réguliers
- Tests pulmonaires si inhalation suspectée
- Suivi psy (le stress post-traumatique est réel)
Les mesures préventives sur le long terme :
- Mangez plein d’antioxydants (vitamines A, C, E)
- Évitez les zones contaminées
- Contrôlez toujours nourriture et eau
- Décontaminez régulièrement votre habitat
- Pas de tabac ni d’alcool qui aggravent les dégâts
Les femmes enceintes, enfants et personnes âgées ont besoin d’une attention spéciale – ils sont plus vulnérables aux radiations. J’ai rencontré des liquidateurs de Tchernobyl lors d’un reportage – 30 ans après, ils souffraient encore des conséquences.
Conclusion
Survivre après une explosion nucléaire dépend de votre préparation et de votre discipline. Les 48 premières heures sont mortelles – restez complètement confiné dans le meilleur abri possible. La règle des 7 nous montre que la radioactivité chute vite, mais reste dangereuse pendant des semaines.
Après deux semaines, vous pourrez peut-être sortir brièvement si les autorités le permettent. Mais restez prudent pendant des mois, surtout avec l’eau et la nourriture qui concentrent les saloperies radioactives.
Sur le long terme, surveillez votre santé pendant des années – les effets des radiations sont parfois très tardifs. Dans ce genre de scénario, être préparé n’est pas parano, c’est juste sensé. La différence entre vivre ou mourir tient souvent à quelques connaissances de base et un équipement minimal bien choisi. Maintenant, espérons que vous n’aurez jamais à mettre ce guide en pratique !
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