Faut-il fuir ou rester chez soi en cas de guerre ou de chaos ?

Face à l’instabilité qui monte partout dans le monde, beaucoup de Français se demandent s’il vaut mieux rester à la maison ou s’enfuir en cas de conflit. Ce choix peut littéralement déterminer si vous survivez ou pas. Pas besoin de devenir parano, mais réfléchir à cette question aujourd’hui relève du bon sens plutôt que de l’alarmisme. Examinons froidement les options devant nous, avec leurs plus et leurs moins, pour que vous puissiez faire un choix éclairé selon votre propre situation.

Où fuir en cas de guerre mondiale ?

Les critères essentiels pour choisir un lieu de refuge

Choisir un refuge pour échapper à un gros conflit doit se faire avec des critères objectifs, pas juste parce qu’on aime la plage ou la montagne. Voici ce qui compte vraiment quand tout part en vrille :

  • Protection géographique : cherchez des zones naturellement isolées par des montagnes ou des océans qui servent de barrières
  • Autosuffisance : visez des régions qui produisent beaucoup de nourriture et ont accès à l’eau potable
  • Neutralité politique : repérez les pays qui restent neutres ou évitent les alliances militaires
  • Faible valeur stratégique : fuyez tout ce qui se trouve près de bases militaires ou d’installations énergétiques importantes
  • Stabilité sociale : optez pour des zones peu peuplées où les gens s’entendent bien

N’oubliez pas l’aspect juridique ! Certains pays rendent plus facile l’obtention d’un permis de séjour ou même la citoyenneté. Ce détail peut devenir crucial quand les frontières se ferment et que tout le monde veut partir en même temps que vous.

Les destinations internationales les plus sûres

D’après plusieurs études, certains coins du monde semblent plus sûrs si tout part en cacahuète. Le Cône Sud de l’Amérique latine (Argentine, Uruguay, Paraguay, Chili) arrive en tête pour des raisons évidentes : c’est loin des zones traditionnelles de conflit, ça produit assez de bouffe pour tout le monde et ces pays évitent généralement de se mêler des embrouilles géopolitiques mondiales.

Voici mon petit classement perso des destinations potentielles :

Destination Protection géographique Autosuffisance Valeur stratégique Accessibilité administrative Score global (sur 20)
Cône Sud 18/20 19/20 17/20 16/20 17,5/20
Nouvelle-Zélande 20/20 18/20 15/20 12/20 16,25/20
Costa Rica 14/20 17/20 18/20 15/20 16/20
Suisse 15/20 12/20 10/20 11/20 12/20

La Nouvelle-Zélande, c’est top pour l’isolement géographique (à moins que vous soyez fan des films avec des hobbits). Par contre, les démarches pour s’y installer sont complexes et longues. Quant à la Suisse, sa réputation de havre de paix prend un coup car elle est au milieu de l’Europe et dépend trop des importations pour nourrir sa population. Pas idéal quand les camions ne passent plus.

L’importance de l’éloignement des zones stratégiques

L’histoire militaire nous montre que certains endroits se font systématiquement bombarder dès les premiers jours d’un conflit. Faudrait donc éviter :

  • Les bases militaires et installations de défense (logique, non?)
  • Les centrales nucléaires et installations énergétiques majeures
  • Les grands centres de communication et points d’accès internet
  • Les capitales et centres administratifs où les politiques se cachent
  • Les ports et aéroports stratégiques
  • Les stocks stratégiques de nourriture, d’eau ou de carburant

En France, ça veut dire éviter Paris, Lyon, Marseille, mais aussi la vallée du Rhône avec ses centrales nucléaires, ou les grandes bases navales comme Toulon ou Brest. Les zones frontalières avec l’Allemagne ou l’Italie risquent aussi de devenir des autoroutes à tanks, donc pas l’idéal pour poser sa tente.

Vivre près d’une frontière, c’est comme jouer à pile ou face. D’un côté, vous pouvez vous barrer facilement dans le pays voisin. De l’autre, vous êtes aux premières loges si ça part en vrille. Si vous choisissez cette option, prévoyez plusieurs itinéraires de fuite et testez-les avant que ça chauffe.

Où se protéger en cas de guerre ?

Sécurisation du domicile (fenêtres, portes, garage)

Si vous décidez de rester chez vous, commencez par transformer votre maison en mini-forteresse. Contrairement à ce qu’on croit, ça ne coûte pas forcément un rein :

  • Fenêtres : posez du film de sécurité anti-bris (15-25€/m²) qui empêche les éclats de voler partout si explosion et complique la vie des cambrioleurs
  • Portes : installez des serrures à plusieurs points (150-300€) et blindez les accès principaux (500-1500€)
  • Garage : renforcez surtout la porte entre le garage et la maison, souvent le point faible que tout le monde oublie
  • Éclairage : équipez-vous de lampes extérieures à détection de mouvement qui marchent avec des piles ou l’énergie solaire

Pour ceux qui habitent en appart, faites équipe avec vos voisins pour sécuriser les entrées communes et organiser des tours de garde. Comme disait mon papi : « Quand les loups rodent, les moutons se serrent. » En situation de crise, vos voisins deviendront soit vos meilleurs alliés soit vos pires cauchemars.

Identification des pièces sécurisées

Toutes les pièces de votre logement n’offrent pas la même protection en cas de problème. Trouvez votre « pièce de sécurité » idéale en suivant ces critères :

  • Au centre du bâtiment, loin des murs extérieurs qui pourraient se prendre un obus
  • Sans fenêtres ou avec des ouvertures qu’on peut facilement bloquer
  • Avec une porte solide qu’on peut verrouiller de l’intérieur
  • Assez grande pour accueillir toute votre famille ou coloc
  • Dans l’idéal, accès à l’eau (salle de bain, buanderie)

Cette pièce sera votre bunker improvisé en cas de bombardement ou si des gens mal intentionnés décident de visiter. Équipez-la avec un kit de survie, une radio et peut-être des moyens de défense si vous savez vous en servir (ce qui n’est pas le cas de 99% des gens qui pensent savoir).

Les caves et sous-sols font d’excellentes planques, à condition qu’ils aient une bonne ventilation et une sortie de secours. Sinon, une salle de bain intérieure sans fenêtre reste une option valable – les tuyaux et équipements sanitaires apportent une protection supplémentaire. Et on peut boire l’eau des toilettes en cas d’urgence… la cuve, pas la tasse, bande de dégoutants!

Préservation des documents importants et ressources financières

Pendant un conflit, impossible d’appeler votre banquier ou d’aller à la mairie chercher un papier. Préparez-vous maintenant :

  • Documents vitaux : gardez les originaux (passeports, actes de naissance, titres de propriété) dans une boîte étanche et qui résiste au feu
  • Copies numériques : scannez tous vos papiers importants et stockez-les sur plusieurs supports (clés USB cryptées, cartes SD)
  • Cash : préparez de quoi tenir 1-2 mois en petites coupures (les billets de 100€, personne pourra vous les changer)
  • Métaux précieux : investissez peut-être dans des petites pièces d’or ou d’argent faciles à transporter et échanger

Les crypto-monnaies peuvent sembler cool, mais elles nécessitent de l’électricité et internet pour fonctionner. Et devinez ce qui manque en premier quand tout part en vrille? L’électricité et internet! Pratique, hein?

Création d’un abri de fortune

Si vous n’avez pas de cave ou d’abri anti-atomique dans le jardin (comme 99,9% des Français), vous pouvez créer un abri de fortune avec ce que vous avez sous la main :

  • Retournez des étagères solides contre un mur porteur pour créer une structure de base
  • Renforcez avec des sacs de sable, des livres épais ou des bidons d’eau
  • Aménagez un espace sous une table bien solide, idéalement en bois massif
  • Placez des matelas contre les murs pour absorber les ondes de choc et arrêter les débris volants

Le but n’est pas de survivre à une bombe qui vous tombe directement dessus (dans ce cas, vous êtes cuit de toute façon), mais de vous protéger des effondrements partiels et des éclats. Dans les immeubles, les cages d’escalier en béton offrent souvent une meilleure protection que votre appart lui-même. Ce sont comme des colonnes vertébrales qui tiennent debout même quand le reste s’écroule.

Que faut-il avoir chez soi en cas de guerre ?

Réserves d’eau et nourriture non périssable

L’eau et la bouffe sont la priorité absolue. Oubliez les trucs bizarres vendus sur les sites survivalistes à prix d’or. Constituez plutôt des réserves de produits normaux que vous mangez déjà :

  • Eau : stockez au moins 3 litres par personne et par jour, pour 30 jours (soit 90 litres/personne)
  • Purification : ayez des pastilles ou des filtres (céramique ou distillateur solaire)
  • Calories : misez sur les aliments riches en calories (riz, pâtes, légumineuses, huiles)
  • Conservation : remplissez vos placards de conserves, d’aliments lyophilisés et de produits longue conservation

N’oubliez pas les besoins spécifiques comme la nourriture pour bébés, les régimes médicaux spéciaux ou la bouffe pour vos animaux. Et pensez aux moyens de cuisson : réchauds à gaz portables, combustibles solides et quelques casseroles basiques. Sinon, vous aurez plein de nourriture mais pas moyen de la préparer. Comme avoir une Ferrari sans essence…

Matériel de premiers secours et médicaments essentiels

Quand la guerre éclate, les hôpitaux sont vite débordés ou fermés. Une trousse de premiers soins complète devient indispensable :

Catégorie Éléments essentiels Quantité recommandée
Médicaments de base Analgésiques, antipyrétiques, anti-diarrhéiques, antihistaminiques 2 boîtes de chaque
Antiseptiques Solution d’iode, alcool à 70°, chlorhexidine 250ml de chaque
Pansements Compresses stériles, bandes adhésives, bandages élastiques 30 compresses, 2 rouleaux de chaque type
Instruments Ciseaux, pinces à épiler, thermomètre, garrot 1 de chaque
Traitements chroniques Médicaments personnels (diabète, hypertension, etc.) 3 mois de traitement

Achetez un bon manuel de premiers secours et suivez une formation PSC1 si possible. Savoir comment arrêter une hémorragie ou immobiliser une fracture peut sauver des vies quand le SAMU n’est plus qu’un lointain souvenir. Je me suis formé il y a quelques années et j’ai réalisé que la plupart de ce que je « savais » des films était complètement à côté de la plaque!

Équipements de communication et d’information

En pleine crise, l’info devient aussi précieuse que l’eau, alors que les réseaux habituels tombent en panne :

  • Radio : procurez-vous une radio à manivelle ou solaire qui capte AM/FM et ondes courtes
  • Communication locale : des talkies-walkies portant à 5-10km permettent de rester en contact avec voisins et famille
  • Téléphonie satellite : si votre budget le permet, un téléphone satellite peut être votre ligne de vie
  • Documentation : imprimez des cartes détaillées, répertoires de services d’urgence et manuels techniques

Ne négligez pas les moyens de signalisation basiques : un miroir pour refléter la lumière, des fusées de détresse ou un bon vieux sifflet peuvent attirer l’attention des secours quand vous êtes dans la mouise. Dans les films post-apocalyptiques, personne n’a jamais un sifflet quand il faut. Grosse erreur!

Outils de base et sources d’énergie alternatives

Face aux coupures de courant et aux pénuries, l’autonomie énergétique devient vitale :

  • Éclairage : lampes frontales et torches LED avec piles de rechange ou rechargeables
  • Recharge : panneaux solaires portables (10-100W) avec batteries de stockage
  • Chauffage : poêles à bois portables, réchauds multi-combustibles, couvertures de survie
  • Outils manuels : couteau multifonction, hachette, scie pliante, pelle tactique

Le contrôle de votre température corporelle est souvent négligé dans les préparatifs. Pourtant, c’est un besoin fondamental. Des vêtements adaptés, de bons sacs de couchage et des systèmes de chauffage d’appoint peuvent faire toute la différence, surtout en France où l’hypothermie fait plus de victimes que la chaleur. Mourir de froid dans un pays tempéré… quelle ironie!

Les signes avant-coureurs justifiant l’évacuation

Augmentation de la violence locale

L’escalade de la violence quotidienne est souvent le premier signal que les choses vont mal tourner. Surveillez attentivement :

  • La multiplication des faits divers violents près de chez vous
  • L’apparition de quartiers où même les livreurs Uber refusent d’aller
  • La formation de milices ou groupes d’autodéfense improvisés
  • L’augmentation brutale des cambriolages et agressions sans motif apparent
  • Les infrastructures publiques vandalisées qui restent non réparées

Ces signaux pris isolément ne justifient pas de faire les valises, mais leur accumulation devrait vous mettre en alerte. Fixez-vous des limites personnelles qui, une fois franchies, déclencheront votre plan de fuite. Un peu comme quand votre belle-mère annonce qu’elle vient s’installer « quelques jours ».

Comportement des forces de l’ordre

Les flics et militaires ont généralement des infos privilégiées sur ce qui se passe vraiment. Leurs comportements peuvent vous donner des indices précieux :

  • Retrait ou redéploiement massif des policiers de leurs zones habituelles
  • Policiers soudainement équipés de matériel lourd pas habituel
  • Présence de militaires dans des zones civiles normalement tranquilles
  • Changement dans les interventions (équipes plus nombreuses, temps de réponse plus long)
  • Abandon des missions non-essentielles (plus de PV pour stationnement, interventions mineures ignorées)

Un signe particulièrement inquiétant : quand les policiers commencent à ne plus venir travailler pour rester protéger leur propre famille. Si ceux qui sont payés pour maintenir l’ordre préfèrent rester chez eux, c’est probablement le moment de réviser votre plan d’évacuation!

Repli communautaire et tensions sociales

Les sociétés qui s’effondrent montrent des comportements typiques :

  • Formation de groupes basés sur l’ethnie, la religion ou l’idéologie
  • Quartiers qui s’auto-délimitent avec des contrôles d’accès improvisés
  • Familles élargies qui s’entassent soudain sous un même toit
  • Explosion du troc et disparition progressive de l’argent classique
  • Méfiance généralisée envers les « étrangers » (même ceux du quartier d’à côté)

Ces phénomènes peuvent précéder de plusieurs semaines l’explosion de violence généralisée, vous donnant une fenêtre d’opportunité pour partir avant que ça devienne impossible. Les conflits récents dans les Balkans, au Liban ou en Syrie montrent tous ce même schéma. L’histoire se répète, seuls les noms des pays changent.

Minimisation médiatique des dangers

Bizarrement, quand les médias deviennent trop rassurants, c’est souvent mauvais signe :

  • Écart flagrant entre ce que racontent les journaux et ce que vous voyez de vos yeux
  • Usage systématique de formules qui minimisent (« incident isolé », « situation sous contrôle »)
  • Certains événements graves soudainement absents des infos
  • Médias qui parlent de la vie des stars pendant que des quartiers brûlent
  • Coupures techniques fréquentes dans les émissions ou restrictions d’accès à certains médias

L’histoire regorge d’exemples où les autorités ont délibérément sous-estimé les dangers pour éviter la panique. Une approche intelligente consiste à diversifier vos sources et à accorder plus d’importance aux témoignages directs qu’aux communiqués officiels. Si votre voisin dit qu’il y a le feu mais que la télé parle de « léger dégagement de fumée », fiez-vous à votre voisin!

Ville ou campagne : avantages et inconvénients

Les risques spécifiques aux zones urbaines

Les villes présentent des vulnérabilités particulières quand tout part en vrille :

  • Densité démographique : trop de gens entassés = plus de risques sanitaires et de violence
  • Dépendance logistique : les villes ne produisent rien de ce qu’elles consomment
  • Infrastructures critiques : une panne d’électricité ou d’eau affecte des milliers de personnes d’un coup
  • Valeur stratégique : les villes sont souvent bombardées en priorité

Cela dit, les environnements urbains offrent aussi des avantages tactiques : plein de routes différentes pour se déplacer, des abris potentiels partout, des infrastructures souterraines comme le métro qui peuvent servir de refuge, et l’anonymat qui permet de se fondre dans la masse. Essayez donc de vous cacher dans un village de 200 habitants où tout le monde connaît la couleur des chaussettes de la voisine…

La réalité de l’isolement rural

La campagne, souvent idéalisée comme paradis de sécurité, a ses propres problèmes :

  • Isolement : quand vous avez besoin d’aide, les secours sont loin et lents
  • Visibilité : impossible de faire quoi que ce soit sans que ça se remarque
  • Ressources limitées : les magasins sont moins nombreux et vite à sec
  • Solidarité conditionnelle : l’entraide locale favorise les « vrais » locaux, pas les nouveaux venus

Contrairement à ce qu’on imagine, les zones rurales ne sont pas toujours épargnées par les conflits. L’histoire montre que les campagnes deviennent souvent des champs de bataille où s’affrontent armées régulières et groupes rebelles, avec les civils pris entre deux feux. Pas exactement la retraite paisible promise dans les émissions immobilières!

Accessibilité aux ressources et services

La répartition des ressources est très différente entre ville et campagne :

Ressource Environnement urbain Environnement rural
Nourriture Grande diversité mais stocks limités Production locale mais moins diversifiée
Eau Infrastructure centralisée vulnérable Sources naturelles mais potentiellement contaminées
Soins médicaux Structures spécialisées mais saturées en crise Accès limité mais moins de pression
Énergie Dépendance totale aux réseaux Possibilités d’alternatives (bois, solaire local)

L’accès physique aux ressources dépend aussi de votre mobilité personnelle. En ville, tout est théoriquement proche, mais peut devenir inaccessible si les rues sont bloquées ou dangereuses. À la campagne, les distances sont plus grandes mais les routes souvent moins surveillées. C’est comme choisir entre être coincé dans un supermarché vide ou libre de marcher 20km pour trouver une ferme.

Facteurs communautaires et intégration locale

L’aspect social est généralement sous-estimé dans l’équation de survie :

  • En ville, l’anonymat facilite l’intégration rapide mais complique la création de liens solides
  • À la campagne, l’intégration initiale est plus difficile mais les liens, une fois créés, sont plus forts
  • Les communautés urbaines s’organisent autour d’intérêts communs plus que de proximité géographique
  • Les zones rurales valorisent les compétences pratiques et l’utilité immédiate des gens

Le facteur culturel joue aussi : certaines régions rurales françaises ont une culture d’accueil, d’autres se méfient traditionnellement des « Parisiens ». Votre capacité à vous adapter et vos compétences utiles (médecine, mécanique, agriculture) détermineront si vous êtes vu comme un atout ou un boulet. Si votre seul talent est de faire des présentations PowerPoint, vous allez peut-être galérer dans un monde post-apocalyptique!

Se préparer efficacement quelle que soit la décision

Plan d’évacuation et itinéraires alternatifs

Que vous choisissiez de rester ou partir, un plan d’évacuation reste essentiel :

  • Identifiez au moins trois routes différentes vers chaque destination potentielle
  • Préparez des cartes papier détaillées (le GPS ne fonctionnera plus)
  • Testez physiquement vos itinéraires et notez les points critiques (ponts, tunnels, cols)
  • Établissez des points de ralliement à différentes distances en cas de séparation
  • Définissez des critères objectifs qui déclencheront l’évacuation pour éviter de tergiverser sous stress

La préparation des véhicules est cruciale : gardez toujours au moins un demi-réservoir d’essence, conservez un bidon de carburant scellé à renouveler régulièrement, et ayez dans chaque véhicule un kit de base. Je ne compte plus les films où les héros tombent en panne sèche en pleine apocalypse zombie… amateur!

Constitution de stocks stratégiques

Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier :

  • Principe de dispersion : répartissez vos ressources entre plusieurs cachettes
  • Stock mobile : préparez des sacs d’évacuation prêts à emporter pour différentes durées
  • Rotation intelligente : consommez et remplacez régulièrement vos réserves pour éviter le gaspillage
  • Discrétion : évitez de vous vanter de vos préparatifs, la meilleure sécurité c’est que personne ne sache

Au-delà des trucs matériels, pensez au « stock immatériel » : documentation technique (manuels de réparation, guides médicaux), bibliothèque numérique sur supports autonomes (liseuses à encre électronique), et informations critiques mémorisées. En 2023, j’ai encore des amis incapables de retrouver leur maison sans Google Maps…

Développement de compétences d’autonomie

Les compétences sont votre ressource la plus fiable – impossible à vous voler :

  • Premiers secours avancés : allez plus loin que le PSC1, formez-vous aux soins en situation isolée
  • Production alimentaire : apprenez à faire pousser des trucs comestibles et à les conserver
  • Réparation et improvisation : développez des compétences basiques en mécanique, électricité et bricolage
  • Orientation et navigation : sachez vous orienter sans smartphone (carte, boussole, étoiles)

L’autonomie psychologique compte tout autant : techniques de gestion du stress, méditation, capacité à maintenir une routine quand tout part en vrille. Ces compétences mentales font souvent la différence entre ceux qui craquent et ceux qui s’adaptent. Quand le merde frappe le ventilateur, c’est souvent la tête qui lâche avant le corps.

Organisation familiale et réseau de soutien

La préparation collective multiplie vos chances de survie :

  • Créez des protocoles de communication et de décision en famille
  • Donnez des rôles spécifiques à chaque membre selon ses capacités
  • Construisez un réseau de confiance avec des personnes qui partagent vos préoccupations
  • Organisez des exercices pratiques réguliers pour tester vos plans
  • Intégrez-vous dans des communautés locales (associations, voisinage, groupes d’entraide)

La mutualisation des compétences est super efficace : personne ne peut tout savoir, mais un groupe bien composé peut couvrir la plupart des besoins. Cherchez des personnes avec des compétences complémentaires aux vôtres. Si vous êtes tous des experts en informatique mais personne ne sait allumer un feu sans briquet, vous allez passer des soirées froides…

Conclusion

Fuir ou rester en cas de gros conflit ? Impossible de donner une réponse unique qui marche pour tout le monde. Ça dépend totalement de votre situation personnelle, familiale et géographique. Analysez objectivement vos ressources, compétences et réseaux avant de faire ce choix crucial.

Peu importe votre décision finale, la préparation à l’avance reste le facteur décisif. Les situations de crise ne permettent généralement pas d’improviser efficacement. En développant méthodiquement vos capacités et ressources maintenant, vous transformez une catastrophe potentielle en défi gérable. C’est comme l’assurance habitation : on espère ne jamais en avoir besoin, mais on est bien content de l’avoir quand la maison brûle.

N’oubliez pas que se préparer n’est pas être parano, c’est être responsable. Dans notre monde incertain, votre capacité à protéger vos proches ne dépendra pas de la chance ou des autorités, mais des actions concrètes que vous prenez aujourd’hui, quand vous avez encore le temps et les moyens. Comme le disait mon grand-père : « Mieux vaut être un pessimiste préparé qu’un optimiste surpris. »

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