Comment survivre à une guerre civile ou mondiale ?

Avec les tensions mondiales qui montent et les conflits sociaux qui s’intensifient, se préparer à des scénarios catastrophes n’est plus juste un exercice théorique. On espère tous ne jamais avoir à utiliser ces conseils, mais être prêt mentalement et matériellement pourrait faire la différence entre la vie et la mort. Voici comment vous pouvez vous préparer dès aujourd’hui pour protéger votre famille si tout part en vrille.

Quels sont les risques d’une guerre civile ou mondiale ?

Contexte géopolitique actuel

Notre monde regorge de points chauds qui pourraient déclencher l’étincelle d’un conflit majeur. Les USA, la Chine et la Russie jouent à qui-perd-gagne, pendant que les ressources naturelles s’épuisent et que le climat part en cacahuète. Ajoutez à ça les armes nucléaires et les cyberattaques, et vous avez un cocktail explosif prêt à sauter.

La France n’est pas une île isolée dans ce bazar. Notre présence dans l’OTAN et nos opérations militaires nous mettent dans le viseur. Et chez nous? Les fractures sociales s’agrandissent comme un grand canyon, nourries par le fric mal réparti et les tensions identitaires. Pas besoin d’être devin pour voir le danger – même l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques reconnaît que le risque de conflit majeur n’a pas été aussi élevé depuis la chute du mur de Berlin.

Signes avant-coureurs à surveiller

Gardez les yeux ouverts pour repérer ces drapeaux rouges:

• Instabilité politique croissante et polarisation extrême des débats
• Manifestations violentes et répétées avec réponse disproportionnée des forces de l’ordre
• Pénuries alimentaires ou énergétiques inhabituelles
• Contrôles accrus des médias et censure de l’information
• Déplacements massifs de troupes ou mobilisations militaires
• Rupture des chaînes d’approvisionnement
• Formation de milices ou groupes armés non-étatiques

Ces signaux ne veulent pas forcément dire que l’apocalypse est pour demain. Mais quand ils commencent à s’accumuler, c’est le moment de sortir vos plans d’urgence du tiroir et d’accélérer vos préparatifs.

Impact sur les infrastructures et services essentiels

Quand tout part en vrille, les services dont on dépend s’écroulent comme un château de cartes:

C’est l’effet domino à toute vitesse. Plus d’électricité = plus de pompes à eau. Plus d’eau = bonjour les maladies! Les conflits récents en Syrie et Ukraine montrent que ces défaillances tuent parfois plus que les balles. Flippant, non?

Comment survivre en cas de guerre civile ?

Préparation mentale et physique

La tête compte autant que les muscles dans un conflit. Les guerres sont des machines à traumatismes où vous devrez prendre des décisions vitales sous pression. Entraînez votre cerveau avec des exercices anti-stress et informez-vous sur la vraie nature des conflits – sans vous prendre pour Rambo ni tomber dans la parano.

Votre corps doit suivre aussi. Un conflit, c’est marcher des kilomètres avec un sac lourd sur le dos et tenir avec peu de nourriture. Commencez dès maintenant à bouger votre carcasse régulièrement – misez sur l’endurance plus que sur les gros biceps.

Ces compétences pourraient sauver votre peau:

• Secourisme avancé (formation PSC1 au minimum, idéalement PSE1)
• Orientation sans GPS (lecture de carte, boussole)
• Techniques de base de recherche et purification d’eau
• Protection contre les agents NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique)
• Connaissances botaniques pour identifier plantes comestibles et médicinales

Constitution de stocks essentiels (nourriture, eau, médicaments)

Faire des stocks, c’est pas juste entasser des conserves au hasard. Planifiez méthodiquement en privilégiant les trucs qui se gardent longtemps et qui vous apportent des calories. Pour une famille de quatre, visez d’abord un mois de réserves, puis étendez à trois mois si possible.

L’eau, c’est la vie – comptez 3 litres par personne chaque jour (boire + se laver). Stockez dans des bidons opaques et prévoyez plusieurs méthodes pour purifier l’eau douteuse (filtres, pastilles, distillation).

Côté bouffe, misez sur:

• Légumineuses sèches (lentilles, haricots) : protéines complètes et conservation longue
• Céréales complètes (riz, pâtes, avoine) : énergie et fibres
• Conserves variées (légumes, poissons, viandes) : nutriments essentiels
• Huiles végétales : apport calorique concentré
• Fruits secs et noix : nutriments et énergie
• Vitamines et compléments : pour pallier les carences
• Aliments réconfortants (chocolat, café) : soutien psychologique

Votre pharmacie d’urgence doit contenir:

• Médicaments chroniques pour 3 mois minimum (avec ordonnances)
• Antibiotiques à large spectre (sur prescription médicale préventive)
• Analgésiques et antipyrétiques (paracétamol, ibuprofène)
• Antiseptiques et matériel de suture
• Antihistaminiques et corticoïdes
• Traitements des troubles digestifs (diarrhée, vomissements)
• Masques FFP3, gants stériles et solution hydroalcoolique

Sécurisation du domicile

Votre maison peut devenir une cible pendant un conflit. Renforcez-la sans qu’elle ne ressemble à Fort Knox:

Priorités immédiates :

• Installez des serrures multipoints et renforcez les encadrements de portes
• Sécurisez les fenêtres avec des films anti-effraction et barreaux discrets
• Créez une « pièce sécurisée » intérieure avec porte renforcée
• Prévoyez des issues secondaires discrètes
• Installez des détecteurs de mouvement et d’intrusion

En cas de conflit déclaré :

• Occultez toutes les fenêtres pour éviter révéler votre présence
• Renforcez les murs extérieurs exposés avec des sacs de sable
• Identifiez et supprimez les angles morts et vulnérabilités
• Préparez des extincteurs et seaux de sable contre les incendies
• Établissez un système de garde à rotation si vous êtes plusieurs

Devenez un « homme gris » – le type qu’on ne remarque pas. N’étalez pas vos préparatifs ou vos ressources. Pas besoin que tout le quartier sache que vous avez 6 mois de nourriture quand leurs frigos seront vides depuis longtemps!

Communication et information fiable

L’info devient or en temps de crise. Facebook et Twitter? Oubliez. Préparez d’autres moyens:

• Radio à ondes courtes avec manivelle ou panneau solaire
• Talkies-walkies longue portée (idéalement PMR/LPD et GMRS/FRS)
• Téléphones satellites prépayés (Iridium, Inmarsat)
• Clés USB avec informations essentielles et cartes hors-ligne

Pour démêler le vrai du faux, vérifiez toujours plusieurs sources. Méfiez-vous des rumeurs qui se propagent plus vite qu’un virus. Créez un petit réseau avec des voisins de confiance pour partager des infos vérifiées. Le Comité International de la Croix-Rouge le dit: l’accès à l’info peut être une question de vie ou de mort.

Où se réfugier en cas de guerre civile ?

Zones rurales vs zones urbaines

Rester en ville ou fuir à la campagne? Dilemme cornélien. En ville, y’a des ressources mais elles s’épuisent vite, plus de risques de violence avec tous ces gens entassés, et les infrastructures sont des cibles juteuses. Par contre, c’est là que se trouvent les hôpitaux et les centres d’aide.

La campagne offre plus d’espace, moins de concurrence pour les ressources et des chances de cultiver votre nourriture. Le hic? Vous serez peut-être loin de tout secours médical si vous vous cassez une jambe, et l’info y circule moins bien.

Évaluez votre situation avec ce tableau:

Pays neutres et destinations sûres

Si vous pensez quitter la France, choisissez votre destination avec soin. Les critères? Stabilité politique, neutralité historique, autosuffisance alimentaire et énergétique, et bien sûr, possibilité d’y accéder sans trop de galères.

En Europe, la Suisse reste le champion de la neutralité, suivie par l’Irlande, l’Autriche et certains pays nordiques. Plus loin, l’Uruguay, le Costa Rica, la Nouvelle-Zélande ou certains coins d’Afrique australe pourraient être des refuges potentiels.

Préparez ces documents avant que les frontières ne se ferment:

• Passeports valides pour tous les membres de la famille
• Permis de conduire international
• Certificats de vaccination à jour
• Doubles de documents d’identité et actes d’état civil
• Ressources financières accessibles internationalement

Avoir un contact local dans votre destination, c’est comme gagner au loto en temps de crise. Un guide qui connaît les rouages du système peut vous faire gagner un temps précieux quand chaque minute compte.

Critères pour choisir un lieu de refuge

Pour trouver votre havre de paix en France, notez chaque lieu potentiel selon ces critères:

• Éloignement des cibles stratégiques (bases militaires, centrales, grandes infrastructures)
• Accès à l’eau potable naturelle (source, puits, rivière)
• Climat favorable à l’agriculture vivrière
• Densité de population modérée (ni trop isolé, ni trop peuplé)
• Communauté locale résiliente et solidaire
• Accessibilité par plusieurs itinéraires
• Topographie défendable et possibilités de camouflage
• Proximité relative de forêts pour ressources naturelles

Les coins montagneux comme les Alpes, le Jura, les Vosges ou le Massif Central cochent souvent pas mal de ces cases. Bonus s’il y a des grottes pour jouer les troglodytes modernes!

Préparation d’itinéraires d’évacuation

Avoir un seul plan d’évacuation, c’est n’avoir aucun plan. Préparez au moins trois itinéraires différents vers chaque refuge potentiel. Repérez les goulots d’étranglement – ces ponts ou cols qui pourraient être bloqués ou contrôlés.

Pour chaque chemin, cartographiez:

• Points de ravitaillement en eau et nourriture
• Abris temporaires potentiels
• Points de danger (zones urbaines, barrages possibles)
• Itinéraires de contournement
• Points de repli si l’itinéraire principal devient inaccessible

Testez ces itinéraires pendant vos week-ends. Ça vous permettra de les mémoriser et de repérer ces petits détails que Google Maps ne vous montre pas. Et puis ça fait une belle excuse pour une rando!

Mesures de prévoyance essentielles

Stockage d’eau et de nourriture pour au moins un mois

Au-delà des stocks de base, pensez rotation. Le système FIFO (Premier Entré, Premier Sorti) vous permet de manger vos réserves et les remplacer sans gaspiller. Malin, non?

Variez vos méthodes de conservation:

• Mise en conserve maison (stérilisation)
• Déshydratation (légumes, fruits, viandes)
• Fermentation (choucroute, kimchi)
• Fumage (viandes, poissons)
• Confisage (viandes dans la graisse)

Pour l’eau, pensez au-delà des bidons:

• Systèmes de récupération d’eau de pluie
• Filtres à gravité (Berkey, Sawyer)
• Comprimés de purification
• Distillateur solaire d’urgence

Préparation de documents importants

Créez votre kit « paperasse d’urgence » protégé mais accessible:

• Copies des pièces d’identité, passeports, livrets de famille
• Actes de propriété, contrats d’assurance
• Ordonnances médicales et dossiers de santé
• Coordonnées des personnes à contacter en urgence
• Informations bancaires et codes d’accès
• Photographies récentes de tous les membres de la famille
• Plans d’évacuation et points de ralliement

Scannez tout sur une clé USB cryptée, et gardez un double chez un ami de confiance. Car si votre maison part en fumée, vos beaux classeurs ne serviront plus à grand-chose…

Systèmes de communication alternatifs

Quand les téléphones meurent, il faut des plans B:

• Radio amateur (avec licence appropriée) pour communications longue distance
• Système de communication par réseau maillé (mesh network) comme GoTenna
• Méthodes de communication visuelle (signaux, codes)
• Points de rendez-vous physiques prédéterminés et horaires convenus

Créez des codes avec vos proches: fréquences radio spécifiques, heures de contact, signaux simples pour dire « tout va bien » ou « danger, n’approche pas ». Le bon vieux morse pourrait redevenir tendance!

Préparation d’un « bug out bag » ou sac d’évacuation

Votre sac d’évacuation, c’est votre meilleur ami pour 72h d’autonomie. Il doit être adapté à votre force et vos besoins personnels. Organisez-le comme un oignon, par couches:

Niveau 1 (accès immédiat) :

• Eau et moyen de purification
• Nourriture haute énergie pour 24h
• Couteau multifonction
• Lampe frontale et batteries
• Trousse de premiers secours compacte
• Documents d’identité et argent liquide
• Carte et boussole

Niveau 2 (accès secondaire) :

• Réserve d’eau et nourriture supplémentaire
• Vêtements de rechange adaptés à la saison
• Bâche et cordage (abri)
• Moyens d’allumage de feu (3 méthodes différentes)
• Kit hygiène basique
• Radio portable

Niveau 3 (fond du sac) :

• Équipement de survie prolongée
• Matériel de réparation
• Articles de confort psychologique
• Médicaments spécifiques

Testez votre sac en conditions réelles! Une nuit de camping improvisé vous montrera vite si votre super sac de survie vaut quelque chose. Le site du gouvernement rappelle qu’un kit bien préparé peut être vital dans les premières heures d’une crise – peut-être la seule fois où on peut leur faire confiance!

Stratégies de survie à long terme

Développement d’autonomie alimentaire

L’autonomie alimentaire, c’est pas juste pour les hippies! Apprenez ces techniques:

• Jardinage biointensif (méthode Coleman) pour maximiser les rendements
• Culture de légumes à cycle court et haute valeur nutritive
• Techniques de permaculture pour systèmes résilients
• Conservation des semences et reproduction végétale
• Techniques de chasse, pêche et cueillette responsables
• Élevage d’animaux à cycle court (volailles, lapins)

Concentrez-vous sur les plantes qui donnent beaucoup de calories: patates, courges d’hiver, haricots, céréales anciennes. Cultivez aussi des herbes médicinales – elles pèsent rien et valent de l’or quand les pharmacies sont fermées.

Trouvez le meilleur système de stockage pour votre climat. Une cave fraîche en Bretagne, un séchoir solaire dans le Sud… Adaptez-vous!

Création d’un réseau de soutien

L’ermite solitaire survit rarement longtemps. Créez votre tribu:

• Identifiez des personnes partageant vos préoccupations sans attirer attention excessive
• Cartographiez les compétences complémentaires dans votre entourage
• Établissez progressivement des relations de confiance basées sur l’entraide
• Organisez discrètement des formations mutuelles pour partager les savoir-faire
• Créez des systèmes d’alerte partagés et des protocoles de communication

La confiance se gagne pas en un jour. Commencez petit – peut-être un échange de graines ou un atelier de premiers secours entre voisins avant de partager vos plans d’évacuation complets.

Compétences essentielles à acquérir

Devenez la personne qu’on veut dans son équipe de survie:

Priorisez vos apprentissages selon vos points faibles. À quoi bon savoir fabriquer une radio si vous saignez à mort faute de connaissances en premiers soins?

Diversification et sécurisation des actifs

L’argent, c’est bien. Mais quand tout s’écroule, votre CB sert plus à grand-chose. Répartissez vos billes:

• Liquidités en petites coupures (accessibles immédiatement)
• Métaux précieux (or, argent) en petites unités
• Biens tangibles utiles pour le troc (outils, médicaments, semences)
• Cryptomonnaies sur supports hors-ligne (si accès à la technologie)
• Compétences négociables (réparation, soin, production)

Dispersez ces ressources. Tous vos œufs dans le même panier, c’est l’assurance de tout perdre d’un coup. Pensez aussi aux investissements productifs comme des terres agricoles ou des outils qui gardent leur valeur même quand l’euro s’effondre.

Conclusion

Se préparer à un conflit majeur n’est pas un délire de parano. C’est juste être responsable. L’histoire nous montre que les sociétés traversent régulièrement des tempêtes, et que ceux qui s’y préparent sont ceux qui restent debout pour reconstruire après.

Commencez petit. D’abord l’eau, la bouffe, un abri sûr. Puis développez vos compétences plus pointues. Rome ne s’est pas construite en un jour, et votre préparation non plus.

N’oubliez pas que survivre seul comme Rambo, c’est bon pour les films. Dans la vraie vie, c’est la solidarité et l’entraide qui font la différence. Préserver des valeurs humaines pendant le chaos est aussi important que d’avoir assez de conserves.

Dernier point – et peut-être le plus important: la meilleure préparation est celle qu’on n’a jamais à utiliser. Contribuer dès maintenant à apaiser les tensions sociales et à bâtir des communautés plus fortes est notre meilleure assurance contre ces scénarios catastrophes. Mais gardez quand même quelques boîtes de raviolis sous le lit… au cas où!